Au 1er octobre, différentes mesures impactant les finances des ménages ont été annoncées. Quelle est leur influence sur le budget immobilier en 2020-21 ?
Acquérir un logement, en particulier par le biais d’un prêt immobilier, implique d’être certain de ses capacités financières. Quelques changements sont intervenus début octobre 2020 : ils peuvent faire bouger le curseur budgétaire des foyers dans un sens ou dans l’autre.
Tour d’horizon des mesures budgétaires
Outre les décisions qui intéressent directement le secteur immobilier, et sur lesquelles nous reviendrons, voici un résumé des principales nouveautés au 1er octobre :
La nouvelle version de MaPrimeRénov’ en 2021
C’est l’une des grandes nouveautés dans le domaine de l’immobilier et de la rénovation énergétique. Jusque-là réservée aux foyers modestes, MaPrimeRénov’ en 2021 est accessible à tous, sans conditions de revenus. Autre changement : les propriétaires bailleurs et les copropriétés peuvent désormais y prétendre. Le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique), quant à lui, disparaît à la fin de l’année. Les travaux entrepris sont éligibles depuis le 1er octobre, pour un versement de la prime à partir du 1er janvier prochain. Outre son intérêt purement écologique, cette aide gouvernementale pourrait se révéler incitative à l’achat d’un bien immobilier. Une mesure bienvenue dans le contexte de crise économique et financière actuel.
Toute hausse ou baisse des charges et des aides influence obligatoirement les finances des ménages. Cependant, deux mesures en particulier touchent directement l’investissement immobilier.
La hausse du plafond des taux de crédit immobilier
Les taux d’usure, c’est-à-dire les seuils au-delà desquels la loi interdit de prêter, connaissent leur seconde hausse consécutive. Au 1er octobre, le plafond est fixé à 2,68% pour un prêt à taux fixe sur 20 ans, contre 2,57% au trimestre précédent. Les prêts souscrits pour une durée inférieure, quant à eux, voient leur taux d’usure passer de 2,40% à 2,58%. Ces plafonds, définis à l’origine pour protéger les emprunteurs, ont pourtant parfois un impact négatif. En effet, ils compliquent l’accès aux prêts pour les profils les plus fragiles. Cependant, les taux de crédit immobilier restent actuellement à des niveaux historiquement bas, en raison notamment de la crise économique.
La revalorisation poussive des aides au logement
C’est la dernière mesure susceptible d’influencer le budget immobilier en 2020-21, du moins pour les foyers modestes. Le gouvernement a annoncé une hausse minime de 0,3% sur toutes les aides au logement, à savoir :
Cette revalorisation timide, identique à celle des prestations familiales, reste cependant bien en-dessous de l’inflation. Son impact réel sur le budget des ménages, à plus forte raison sur les projets d’achats de logement, reste donc sans doute insignifiant.
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